PROCHAINS SALONS:

Dijon Parc des expositions
Du 20 octobre 2017 au 22 octobre 2017
Salon des Vins des Vignerons Indépendants - Dijon

Plus d'informations

   

Lyon Halle Tony Garnier 2017
Du 26 octobre 2017 au 30 octobre 2017

27ème Salon des Vins des Vignerons Indépendants - Lyon

Plus d'informations

   

Strasbourg 2018
Du 16 février 2018 au 19 février 2018

25ème Salon des Vins des Vignerons Indépendants - Strasbourg

Plus d'informations

   
   

Verticale MEURSAULT "Clos de la Velle" 2006 à 1993


Article rédigé par PATRICK ESSA
Consultable sur le BLOG : http://www.degustateurs.com/forum/forum_posts.asp?TID=16794
Une expérience unique de dégustation s’est tenue le Vendredi 11 Décembre au Château de la Velle de Meursault : Bertrand Darviot a proposé une série ininterrompue de 26 millésimes de son Clos de la Velle à un cortège de dégustateurs de tous horizons. L’objectif de cette manifestation était double, d’une part vérifier la bonne tenue dans le temps et les qualités organoleptiques de chacun des millésimes et d’autre part permettre à un chercheur de l’Inra de Dijon – M. Gougeon – d’investiguer sur la nature des composants qui se retrouvent dans les précieuses bouteilles ouvertes. Chacun de ses flacons fut donc ouvert dans une cloche plastique « inertée » sous gaz argon de manière à prélever sans pollution extérieure quelques gouttes de ces précieux liquides. Il en résultera deux formes de comptes rendus, celui centré sur la dégustation pure des vins, que vous lirez sur www.degustateurs.com – ou dans la revue Bourgogne aujourd’hui sous la plume de Laurent Gotti – et un travail de doctorat qui se proposera de détecter les différents composants organiques des vins et leur évolution tout au long de ces 26 millésimes.
Le Meursault Clos de la Velle en quelques mots :
Bertrand exploite environ 50 ares dans ce Clos placé juste au dessus du lieu-dit « sous la Velle ». La vigne a aujourd’hui près de 45 ans et se situe sur un sol quasiment plat, argileux, mêlé de petits cailloux sur le plan superficiel. Entouré de murs élevés, le climat est assez précoce et permet régulièrement d’obtenir des fruits de belle maturité. Préservé dans son espace clos, il est peu sensible aux maladies et s’exprime souvent sur des beaux arômes de fleurs blanches et de fruits exotiques. Son corps est toujours assez riche et sans avoir la tension des parties hautes des coteaux du village, il séduit souvent par la douceur de sa texture et sa nature aromatique généreuse. Très typé « Meursault », bouqueté, il se révèlera comme étant un parfait archétype du village au fil de ces - de ses! - presque trente millésimes…

PARTIE n° 1 : Les années 2000

Meursault « Clos de la Velle » 2006

Année précoce et de belle maturité, 2006 est caractérisée par des acidités en moyenne assez basses et des robes jaunes qui peuvent être soutenues si la coupe des raisins a été tardive. Le millésime a partagé les vignerons sur les dates de vendanges et celles-ci se sont étalées sur près de trois semaines. Les coupes précoces ont généré des vins un peu plus tendus et frais alors que les derniers vignerons à avoir coupés ont en général obtenus des vins plus riches, moins acides, plus colorés et sans doute un peu moins tendus…une question d’interprétation, qui comme souvent a donné de beaux vins parmi les partisans des deux « options ».

Ce 2006 se présente sous une couleur assez claire, brillante et parfaitement limpide. Assez discret le nez exhale de fines notes de fruits jaunes sur une légère mais insinuante touche de thé vert sous jacente. La matière est souple et marquée par une acidité basse; elle possède une texture enveloppante et presque visqueuse qui tapisse remarquablement le palais. Le vin termine sur une sensation un rien trop « alcooleuse » qui enlève un peu de précision à une finale de belle intensité. Un bon vin qui gagnera sans doute à être gardé encore cinq bonnes années en cave.

Bien + - 14/20

 

Meursault « Clos de la Velle » 2005

2005 fut une année très estimée dès sa naissance.De beaux états sanitaires, associés à des potentiels alcooliques et acides idéaux ont immédiatement fait penser que l’on tenait une vraie « année du siècle ». Les blancs furent coupés à la mi-septembre dans de très bonnes conditions météorologiques. Certains secteurs ont cependant souffert d’une insolation très forte et les peaux épaisses de l’année associées à des niveaux d’acide tartriques importants ont donné des matières premières fougueuses et solides qu’il fallait savoir maîtriser en « cuverie » et durant l’élevage. Il en résulte aujourd’hui des vins assez austères, bâtis sur des équilibres vifs et une nature compacte qui les destine à la grande garde. Cependant ils ont une pureté et une intensité aromatique qui positionne l’année dans les grands millésimes du début du 21° siècle.

Voilà un cru d’une rare intensité, marqué par une couleur claire, très brillante et parfaitement pure; un nez droit, puissant, dominateur, marqué par une fine réduction et une note de silex très racée. La bouche est compacte et dynamique et possède une salinité qui la situe nettement dans les vins destinés à une longue maturation sous verre. Son allonge finale est remarquable d’autant que l’élevage est totalement absent. Un vin longiligne de très haut vol qui semble pouvoir bien évoluer sur trente ans et plus.

Excellent – 17/20

 

Meursault « Clos de la Velle » 2004

Les blancs du millésime 2004 sont un peu des "miraculés". Une saison estivale très maussade et des départs de pourriture au mois d'août ont pu un temps faire craindre le pire à des vignerons qui venaient à peine de se remettre des difficultés d'un millésime 2003 caniculaire. Heureusement un mois de Septembre venté et ensoleillé a permis au dernier moment de sauver une récolte bien compromise. 2004 est aujourd'hui un millésime de plaisir qui montre une tension et une puissance qui le place même souvent devant des années plus huppées.Récolte assez tardive, marquée par une acidité de bon aloi et parfois par des notes végétales qui enlèvent un peu de race à des crus pourtant bien équilibrés.

Le vin se présente ici sur une couleur jaune or, très légèrement évoluée, limpide et brillante. Les senteurs lactées dominent un nez puissant et un peu massif qui s'exprime sur des accents de sucre candi un peu trop insistants. La bouche est en revanche assez riche, voluptueuse et linéaire. Les arômes de pêche blanche et de menthe sauvange se combinent en une finale assez longue mais un un peu simple. Un fort joli vin dans le contexte du millésime.

Bien. 13.5

 

Meursault « Clos de la Velle » 2003

Que de chaleur pour récolter ces 2003! Une saison infernale, sans pluie pendant six mois et des vignes en stress hydrique à la mi-Août, puis au moment de couper ces crus à partir du 18 du même mois , un pic de chaleur pendant trois jours à plus de 42°à l'ombre...il en a résulté des vins très concentrés, fort peu acides et presque sans arômes en début de vie mais qui aujourd'hui en dépit de leur profil atypique ont parfaitement vieilli et semble même pouvoir s'affiner nettement sur la durée.

Celui-ci se présente sur un couleur or, assez claire et sans la moindre évolution. Les senteurs finement truffées du premier nez évoluent ensuite vers de discrets accents de mandarine, de mangue et de menthe sauvage d'une complexité remarquable. La bouche est très souple, peu tendue et enveloppante mais n'est pas le moins du monde écoeurante ou capiteuse comme nombre de vins de l'année. J'aime la richesse de ce vin hors norme mais il est toutefois un peu plus marqué par les notes variétales - agrumes mûres surtout - du cépage que par l'origine de son sol. Bonne longueur.

Bien. 13/20 aujourd'hui et sans doute 15+ demain.

 

Meursault « Clos de la Velle » 2002

2002 fut une année "facile"! Non pas que les vins se firent tout seul mais la saison, clémente quoique assez tardive, a permis de récolter des fruits mûrs, parfaitement équilibrés et possédant en eux une richesse de matière et une acidité constitutive quasiment idéales. Les fruits étaient à peine dorés mais titraient aisément 13°, voir plus et cela sans le moindre grain de botrytis. Les fermentations se firent dans de bonnes conditions et il était possible de déguster en Février 2003 -sur fûts- des vins déjà avenants, malos faîtes et forts proches de leur état final en bouteille.

La robe très claire de ce vin aux beaux reflets verts, indique une jeunesse et une limpidité de premier ordre. Le nez est encore marqué par des notes florales de fleur de vigne, de fleur d'acacia mais également de tilleul sur une fine trace sous jacente lactée. La bouche est vive, puissante et parfaitement dessinée, elle s'exprime sur les agrumes vertes et le gingembre mais également sur une discrète trace saline.La marque boisée de l'élevage est fort ténue et ne gêne en rien la précision aromatique de ce vin droit et très pur qui est encore à l'aube de sa vie. Très longue finale pour ce vin de "haut" niveau "village".

Excellent. 17/20

 

Meursault « Clos de la Velle » 2001

L'année - assez tardive - ne fut pas marquée par des insolations importantes et si l'Eté fut peu pluvieux il n'y a jamais réellement eu de fortes chaleurs. Sur un tel "mode" la vigne préserve très souvent de fortes acidités maliques car celles-ci ne sont pas dégradées par le chaud rayonnement solaire. Fin Septembre, certains raisins commencèrent à pourrir avant d'avoir atteint leur maturité phénolique et les raisins rentrés étaient fréquemment botrytisés à hauteur de 5 à 10 % de la récolte. En dépit de cela les degrés obtenus furent plus que satisfaisants et les peaux assez épaisses libérèrent des jus concentrés qui durent être débourbés avec attention pour ne pas générer de trop fortes réductions au moment des fermentations alcooliques. Certains crus de Meursault sont extraordinaires aujourd'hui, alors que d'autres évoluent vers des accents "naphtés-pétrolés" un peu insistants en raison de la nature trop ligneuse des lies réductrices conservées pour l'élevage.

Ce 2001 est une synthèse parfaite de l'année avec son caractère tendu et sa vraie douceur "botrytisée" de milieu de bouche. de couleur un peu "tachée" vers l'ambre et le jaune-or, il dipose d'un nez massif, intense et bouqueté qui libère d'intenses effluves de cointreau et d'écorce d'orange. La bouche sphérique et puissante enveloppe le palais avant de terminer un peu brutalement sur une acidité incisive et un peu décalée par rapport à l'ensemble. Arômes de poire William, de cannelle et de truffe blanche; jolie fraîcheur, bonne longueur mais finale un peu simple et acerbe pour ce 2001 qui doit encore vieillir.

Bien+. 13.5/20 aujourd'hui (A)15/20 demain(D).

 

Meursault « Clos de la Velle » 2000

L'année se présentait parfaitement bien. Des raisins sains grâce à un état sanitaire idéal, un cycle végétatif qui s'était déroulé sans accidents climatiques majeurs et des raisins qui possédaient de confortables degrés alcooliques naturels. On a cependant oublié un peu vite que la récolte fut abondante et que certaines parcelles étaient un peu trop chargées pour donner de grands vins de garde. En dépit de la légende qui veut que lorsque la vigne produit beaucoup "naturellement", les vins sont régulièrement excellents, ce millésime a parfois souffert de dilution et n'a pas - de ce fait même - toujours bien vieilli.

C'est un écueil largement dépassé par ce cru du domaine Darviot car ce Clos de la Velle 2000 se présente sur une matière assez imposante. Des reflets verts sur une couleur limpide et jeune signent une très belle évolution sous verre. L'impression nasale confirme avec de fortes senteurs de fleur d'acacia mêlées à des traces fines de réduction. L'impacte initial de la bouche est un peu sévère et salin mais la tension interne du vin souligne les beaux arômes de chèvrefeuille, de fleur de tilleul et de zest de citron. Un vin fringant, inscisif et rémanent en finale. IL doit encore un peu s'affiner pour révéler pleinement la vraie race de ce beau terroir de plaine.

Bien+ 14/20 A - 15/20 D.

 

PARTIE n° 2 : Les années 90

 

Meursault « Clos de la Velle » 1999 (magnum)

99 est sans doute un des millésimes les plus classiques de l'appellation Meursault lorsqu'il n'a pas été vinifié sur la base de trop forts rendements. L'année fut donc généreuse, de belle maturité, saine et assez tardive. Les vins les plus réussis possèdent de fraîches acidités constitutives, des couleurs claires car les raisins n'étaient pas botrytisés et une puissance assez unique qui les place dans la catégorie des très grands vins de garde. Meursault a particulièrement réussi -en moyenne- ce millésime un peu trop minoré sur le secteur aujourd'hui.

Le Clos de la Velle 99 est une réussite majeure. IL se présente très clair, parfaitement limipide et sans la moindre évlution. Sans doute avantagé par le format "magnum" les senteurs nasales ont un éclat hors du commun qui mêle finesse florale et complexité fruitée sur une ligne sur-jacente finement réduite. La bouche est svelte, énergique et d'une droiture d'école qui confine à l'épure. Les notes aromatiques de fleur de vigne, de chèvrefeuille et de zest de citron procurent à l'ensemble une race formelle étourdissante et une jeunesse qui semble pouvoir durer vingt années et plus. La longueur superlative indique la classe des trands grands vins.

Excellent. 17.5/20 A 18.5/20 D

 

Meursault « Clos de la Velle » 1998

Les gelées de printemps ont fait des dégats dans les coteaux en 98 et ont quasiment épargné les parties basses, ce qui est un phénomène assez rare pour être souligné. Cependant, les raisins ont eu à subir quelques orages de grêle ainsi que des attaques de pourriture assez féroces en fin de cycle végétatif. La vendange était donc partiellement botrytisée et la pourriture grise altérait parfois certaines baies. Cela a donné des vins assez colorés - jaune-or - un peu marqués par leurs lies et possédant à l'extrêmes des notes iodées dues à la pourriture sèche. Le débourbage fut essentiel pour éclaircir assez les moûts avant fermentation et obtenir une vraie pureté en fin d'élevage. Année de petite production, concentrée, 98 est un millésime "compliqué" qui rentre néanmoins dans la catégorie des millésimes mûrs aux accents olfactifs un peu "liquoreux".

La couleur est un peu tachée par la maturité des fruits et ses reflets jaune qui tirent sur l'ambre annoncent un vin bien mûr. On décèle au nez des notes de mandarine, de pâte de coing et de menthe, puis à l'aération d'écorce d'orange dans un ensemble puissant et un peu "massif". Les arômes de triple sec, de coing et d'abricots se mêlent en une bouche très douce, d'impression visqueuse en dépit de son caractère analytiquement sec. L'acidité est assez basse, l'élevage totalement absent et le vin trace avec bonheur en finale.

Bien aujourd'hui. 13.5/20

 

Meursault « Clos de la Velle » 1997

Rouge et blanc étaient peu en phase au niveau de leur cycle végétatif. Les pinots -assez précoces- ont bénéficié d'une saison homogène qui a facilité leur maturation et d'une insolation terminale qui a même donné des fruits parfois sur-mûrs. IL n'en fut pas de même pour les chardonnays qui parvenant à maturité plus tardivement ont toujours eu un temps de retard et ont été coupés alors qu'ils étaient "juste" mûrs, peu dorés et dotés d'acidité assez rafraîchissantes. La relative mesure de la récolte associée à des fruits sains ne doit pas masquer le léger déficit en matière qui marque de nombreux crus du millésime. Les vins sont souvent un peu acides et manque d'un rien de densité pour être comparés aux meilleurs.

Ce 97 est clair, limpide et semble avoir peu évolué en dépit d'un brillance un peu en rerait. Le nez s'exprime nettement sur le citron vert, le gingembre et une trace de menthe sauvage très agréable. Il est toutefois un peu simple après aération. Les arômes d'agrumes dominent une bouche svelte, compacte et tendue et ils donnent une vraie fraîcheur à une matière de richesse moyenne. Un bon vin, franc et parfaitement à point aujourd'hui.

Assez bien. 12.5/20

 

Meursault « Clos de la Velle » 1996

Considéré très vite comme un très grand millésime de garde en raison de son acidité franche - qui peut parfois être redoutable - les 96 ont -en moyenne- assez mal vieillis car ils se présentent souvent austères et métalliques quant ils n'ont pas franchement évolués vers des notes oxydatives peu engageantes. Les fruits récoltés ne manquaient pas de potentiel alcoolique mais comme le mois de Septembre fut peu ensoleillé, les acidités totales étaient très élevées et de nombreux vins eurent du mal à terminer leurs FML dans les fûts. Au finale le meilleur côtoie le pire et 96 est toujours un millésime qui est capable de "faire débat" - parfois passionnément - parmi les vignerons du cru.

Celui-ci est très clair avec des refets verts, il apparaît encore très jeune. L'impression initiale nasale est très bonne car les senteurs sont franches sur des accents d'agrumes vertes et de menthe. La bouche est encore fringante, tonique et un peu tranchante en finale mais n'est en rien déséquilibrée par une acidité trop saillante. La légère réduction s'estompant après aération autorise la révélation d'arômes frais de chèvrefeuille, de tilleul mais également de zest de citron et de silex. Un vin un peu salin dans sa finale "montante" qui est un rien trop étriquée. Un 96 qui fait honneur au travail de vinification du vigneron.

Bien +.14.5/20

 

Meursault « Clos de la Velle » 1995

Année assez tardive, marquée par une récolte botrytisée parfois à l'excès, 95 ne fut pas facile à vinifier en raison de moûts assez fortement marqués par des lies de qualité moyenne. Il fallait sans doute débourber serré pour obtenir une vraie pureté de fruit, non marquée par les notes iodées de la pourriture - non noble - grise ou alors élever longuement sans trop bâtonner - pour éviter les "remontées" de lies - et ainsi préserver richesse et transparence du terroir. Certains viticulteurs eurent la présence d'esprit de débourber les vins juste après la fin des fermentations malo-lactiques, ils y gagnèrent en qualité d'expression fruitée mais surtout au niveau de la classe racée de leurs crus.

Celui-ci possède une couleur jaune-or qui fait immédiatement penser à une évolution oxydative. Le nez foxé et réduit évoque également au premier abord une dérive évolutive, mais très vite, après aération, le cru se libère de ses effluves insistants pour affirmer une généreuse nature mûre sur des accents iodés, puis fortement marqués par les agrumes orangées. Il ne cessera de se complexifier sur une bonne demie heure. La bouche est remarquable de douceur et de sensualité et se présente quasiment liqoreuse sur le plan tactile. le genre de vin qui ferait un compagnon parfait pour un foie gras poëlé et qui - seul- se comporte avec une certaine démesure aromatique sur-mûre évoquant l'ananas, le leechee et une pointe de verveine...j'aime bien cette forme de décadence!

Bien. 14/20

 

Meursault « Clos de la Velle » 1994

Une des dernières "toute petite" année bourguignonne et sans doute la plus mauvaise de ces trente dernières années dans l'esprit de nombreux producteurs. Un cycle végétatif perturbé par des pluies fréquentes, peu de soleil en Septembre et des attaques de pourriture en fin de maturation n'ont pas permis de récolter des raisins de grande qualité. la récolte assez tardive - fin Septembre- s'est faîtes souvent sous une pluie battante et les degrés naturels des chardonnays étaient fréquemment inférieurs à 11.5°, la pourriture a cependant assoupli nettement l'acidité qui se montre en retrait. Par ailleurs quelques vignerons ayant attendus l'arrêt de la pluie ont produit des vins expressifs (coupés tardivement par temps clément)certes un peu simples mais de bonne qualité, encore aujourd'hui.

Ce 1994 est assez jaune et a donc manifestement été marqué par une part de botrytis dans les raisins. Il est toutefois encore scintillant et sa robe si elle est or soutenu possède quelques reflets verts du meilleur effet. Le tilleul et la verveine composent un premier nez floral discret qui évolue doucement à l'aération vers des notes iodées. La matière est assez pure, fluide et possède une douceur qui flatte le milieu de bouche en déclinant des arômes d'orange amère et de gingembre. Finale assez longue et douce pour un vin qui dépasse franchement la "petitesse" du millésime. "Bertrand Darviot réussit parfaitement les millésimes difficiles"... l'idée commence à s'imposer à ce stade de la dégustation autour de la table.

Bien+. 14/20

 

Meursault « Clos de la Velle » 1993

Les 92 avait laissé une impression mitigée au producteurs car peu acides et très flatteurs en jeunesse ils ne les voyaient guère tenir sur la durée. Dans ces conditions l'austérité d'une récolte un peu froide comme 93 a pu faire un temps imaginer que l'on tenait une année de bon niveau à potentiel de maturation important. Les raisins aux peaux épaisses et aux acidités assez marquées ont donné des vins très retenus et un peu végétaux qui ont été élevés avec des lies généreuses, ce qui est rarement un défaut. Il en résulte des réductions parfois assez marquées, des couleurs franches et des profils intenses disposant de matières serrées et un peu compactes. Ils se dégustent bien en ce moment après avoir traversés des années difficiles ou leur "effacement" confinait parfois à de la faiblesse...du moins le pensait-on!

Très clair le 93 de Bertrand évoque un cru qui a dix ans de moins. Limpide sur quelques reflets verts, la couleur introduit un nez franc mais un peu marqué par des notes végétales de céleri et d'asperges. Cette seconde sensation renvoie sans doute à un SO2 qui s'est amlgamé très lentement. A l'aération cette senteur disparaît pour faire place à des notes de verveine et de sauge, plus racées et assez intenses. La bouche est un peu maigre et l'impression végétale du nez s'y retrouve mais sans excès. Compacte, fluide et assez vive la trame du vin semble encore pouvoir vieillir sans encombre, mais se bonifiera t'elle? La belle finale saline semble le laisser supposer.

Bien. 13.5/20

 
 

Verticale BEAUNE "Montagne Saint Désiré" 2007 à 1976


Article rédigé par PATRICK ESSA
Ces notes de dégustation sont écrites "en direct" durant la dégustation...une première!

BEAUNE 2OO7

Robe limpide rubis intensité moyenne
Nez ouvert fruits frais, griotte
Texture souple tanins fondus faciles longueur satisfaisante

 89 / 100

BEAUNE 2006

Robe limpide rubis soutenu bonne intensité
Nez ouvert cerise boisé grillé
Bel équilibre acide tanins rondeur
Vin d’avenir
Bonne matière

89 / 100

BEAUNE 2005

Robe limpide rubis foncé presque grenat déjà aromes tertiaires
Confiture fruits cuits
Bouche très ample matière serrée
Vin d’attente
Déviation liègeuse

87 / 100

BEAUNE 2003

ROBE foncée robe jeune
Nez bourgeon de cassis
Bouche ample beaucoup de sucrosité
Hors créneau habituel du bourgogne très concentré

89 /100

BEAUNE 2002

Nez limpide rubis teinte nuance acajou naissante
Nez ouvert aromes tertiaires formés
Nuancée chocolat , cerise, légèrement « éthylé »
Belle matière avec une vraie capacité de garde.

Bouche longue aérienne douce tanins fondus élégants
Sucrosité finale acidité de soutien
Excellent

92 / 100

BEAUNE 2001

Couleur nuancée tuilée
Nez cassis buis
sureau

acidité plus haute tanins marqués, légère verdeur
sécheresse nuance cassis, buis également
bouche stricte

86 / 100

BEAUNE 2000

Belle robe léger tuilé très intense
Nez animal confituré arrière nez
Puissant
Bouche concentrée puissante étonnante pour 2000
Tanins fermes placés en fin de bouche

88 /100

BEAUNE 1999

Robe intense léger tuilé, normal pour année
Note sel de céleri très ouvert aromes tertiaires
Bouche douce soyeux velouté
Génial
Tanins milieu de bouche bien placé
Trame gustative qui se développe bien beaucoup de concentration

90 / 100

BEAUNE 1998

Robe intense léger tuilé, sans évolution pour son âge
Nez légèrement réducteur aromes tertiaires
Bouche coulante limite en densité
Tanins assez souple pas de caractère tanins secs des 2008

86 / 100

BEAUNE 1996

Robe intensité moyenne, nuance rubis tuilé
Nez tendance céleri végétale
Bouche tonique acide tanins fermes
Tanins fermes limite séchant
Finale saline

87 / 100

BEAUNE 1995

Robe nuance rubis acajou
Nuances terre humide sous bois
Bouche jeune concentrée très persistante
Trame serrée encore besoin de se détendre d’évoluer de se fondre
Tanins granuleux des vins anciens
Vin de garde concentré type cote de beaune

88 / 100

BEAUNE 1993

Très belle robe rubis tuilée
Nez réducteur buis bourgeon cassis
Tanins granuleux très bonne acidité
Très jeune tonique
Tanins denses bien placés en bouche, appétant

89 / 100

BEAUNE 1992

Robe très jeune sombre belle nuance tuilée appétante
Nez liqueur confiture liqueur de cassis moins d’aromes tertiaires
Bouche velouté tanins très doux très concentrée
Dentelle
Beaucoup de sucrosité

87 / 100

BEAUNE 1991

Robe légère tuilé plus marqué
Nez terpènes naphtés
Hydrocarbure
Soufre, fruits à noyaux après ouverture
Bouche délicate alcooleux, girofle chaud

86 / 100

BEAUNE 1990

Belle couleur ambrée limpide
Nez explosif très ouvert
Nez café torréfié superbe
 Bouche extrêmement concentrée très riche sucré grande bouteille
Encore ferme toutes les qualités
, rerquable parfait

95 / 100

BEAUNE 1989

Robe nuancée tuilée
Nuances épicée végétale fleur de tilleul séché
Bouche plus acide tanins léger végétal
Déviation liégeuse
Alcooleux tanins placés en fin de bouche resséré

86 / 100

BEAUNE 1988

Robe intense limpide nuance tuilée reste jeune
Nez ouvert fruits confits reste frais
Bouche acide tanins fermes rustiques
Sévère
Sauvage
Vin  pour la table

90 / 100

BEAUNE 1986

Couleur plus évoluée tendance acajou
Nez  aromes tertiaire léger acétate tabac
Bouche très ronde douce fondante
Finale soutenue encore tannique
Fluide
Petite année qui est bien réussie

85 / 100

BEAUNE 1985

Robe acajou nuance plus évoluée
Nez ouvert encore frais confiture
Bouche douce torréfié sucrosité charmeur
Vin plus marqué par le millésime que par le vinificateur
Fin élégant

89 / 100

BEAUNE 1984

Robe intensité moyenne
Nez discret  pur amande amère griotte
Délicat un peu acide léger
Un peu étroit
Tanin final sec

81 / 100

BEAUNE 1983

Léger trouble robe bonne intensité tuilé acajou se tient encore
Nez menthol
Bouche engageante en début de bouche tanins  très secs en finale
Typé du millésime

83 / 100

BEAUNE 1982

Robe très légère acajou évoluée
Nez bouchonné de chez bouchonné

Deuxième bouteille :

Nez liégeux
Bouche légère facile coulante
Un peu court

84 / 100

BEAUNE 1981

Robe foncée
Nez café lyophilisé, végétal
Résine huile de lin
Menthol

Bouche sèche tanins métalliques
Pas charmeur

84 / 100

BEAUNE 1979

Robe intensité moyenne nuance acajou
Nez merise fougère sous bois
Champignon girolle
Bouche élégante tonique vive
Tanins doux enrobés sucrés
Belle persistante douceur
Approche de 1985 en moins concentré

87 / 100

BEAUNE 1978

Robe intense foncée jeune peu tuilée
Nez agréable très spécial asperge fumé

Bouche vive acide tanins verts
Très jeune
Frais mais étroit

89 / 100

BEAUNE 1977

Couleur légère nuance acajou
Nez honnête soufré
Hydrocarbure
Oignon grillé
Bouche légère sèche pointe acide
Pas fini
Honorable

83 / 100

BEAUNE 1976

Robe très jeune foncée
Nez menthol cacaco amère
Café torréfié complexe
Puissant acide très dense
Très riche reste jeune
Tanins encore ferme
Superbe remarquable

92 / 100

 
   
   
   
   
   
   
   

le gîte rural le gîte d'étape Le domaine Actualités Nous contacter Nos Liens Page d'accueil